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Dimanche 2 octobre 2021,
27ème dimanche du T.O. B

vendredi 1er octobre 2021, par paroissebonniere

“Tu quitteras ton père et ta mère et avec ton (conjoint) tu ne feras qu’une seule chair. »

Les lectures de ce dimanche sont à la base de la théologie et de la morale chrétiennes concernant le mariage.

Créés à l’image de Dieu, l’homme et la femme, tous deux sont appelés au coeur du couple à révéler l’Amour, la Fidélité, la Miséricorde, la Compassion, le Don total de soi dans la charité. Le mariage est montré, ici, comme une institution divine voulue par Dieu dès la Création du couple originel. La finalité du mariage est d’abord de révéler l’unité des coeurs et des âmes dans lesquelles l’Amour vrai les établit, à l’imitation de la Trinité.

L’union des corps et le plaisir sexuel qui en découlent ne sont que l’expression seconde de ce que les coeurs et les âmes ont expérimenté dans l’union de l’amour grandissant. On ne peut mettre la charrue avant les boeufs, dit le proverbe : faire passer la sexualité et son désir avant l’amour du coeur et de l’âme qui les unit, enferme souvent dans la Passion des sens et ne permet plus d’aller à l’essentiel qui est l’union des âmes.

On peut comprendre que « contaminé » par le plaisir des sens le coeur de l’homme et de la femme va chercher ailleurs quand ce plaisir n’est plus premier dans l’union charnel des époux. De tous temps le plaisir guide les actes de l’être humain, c’est une réalité normale et compréhensible qui peut être dévoyée par Satan, lorsque celui-ci sert à pervertir les coeurs, les âmes, l’amour. On perçoit, aujourd’hui, peut-être plus qu’hier combien l’Amour peut être défiguré par une sexualité pervertie par la débauche, la pornographie, la recherche du plaisir qui va jusqu’à violer l’intimité de la femme, de l’homme et même aussi, malheureusement, détruire l’innocence des enfants.

Hier la peur de l’enfer et de la damnation, autant que celle des justices humaine et divine retenaient bon nombre à sauter le pas. La crainte de Dieu, la sentence de mort, la prison à vie, la mis au ban de la société n’existant plus, suscitées et même promues par les structures de péché de la société, la débauche et la perversité viennent détruire le coeur des enfants, la beauté de l’amour, les couples, les familles, même chez les chrétiens. Le remède ne sera pas le retour à une répression féroce des crimes sexuels ou des incitations à la débauche (quoique !), mais la conversion du coeur et des désirs qui donnera à l’homme et à la femme de vivre sa sexualité avec la pureté d’un coeur d’enfant dans le couple ou la famille.

C’est là l’enjeu de tous les temps, dans le couple ou la famille, de devenir un enfant dans son coeur, qui sache s’émerveiller de l’amour, redevenir un enfant qui accueille le don qui lui est fait dans l’amour du conjoint et répond par un don identique ou plus grand. L’émerveillement évite de tomber dans la lassitude des habitudes qui conduit à vivre tout comme si cela était banal, insignifiant.

Demandons à Dieu cette grâce de la conversion du coeur et du regard sur les personnes sur le conjoint, sur l’amour que l’on vit et celui que nous sommes appelés à vivre en tant que disciple de ce Dieu qui s’est révélé être l’AMOUR infini.

Puisse Notre Dame nous apprendre à aimer et à nous donner comme Elle dans l’innocence et la pureté au coeur du couple, au coeur de la famille au coeur de la société.

- Père Didier LenouveL-curé-