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Dimanche 24 et 31 octobre 2021,
30ème et 31ème dimanche du T.O. B

mardi 26 octobre 2021, par paroissebonniere

« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Marc 10 51

Cette question adressée à l’aveugle, beaucoup de baptisés voudraient l’entendre pour eux-mêmes et sauraient répondre à Jésus ; leur réponse serait souvent personnelle, matérielle, mondaine. Peu auraient cette ambition : que Jésus leur donne de grandir dans la sainteté car peu sont capables de dire « quelles merveilles le Seigneur fait pour eux ». La vie humaine et spirituelle de beaucoup de baptisés, comme celle des prêtres ou des consacrés est parfois au niveau des pâquerettes ou dans la nuit de la Foi pure…

Quelle ambition pour que le monde soit ‘imbibé’ des valeurs de l’Evangile avons-nous ? Quelle ambition, quel désir de Dieu et du ciel avons-nous, pour le prochain ? Souvent les âmes-et la mienne en premier- sont captives du train-train de leur vie, sans véritable saveur, sans véritable bonheur. Comme des aveugles nous vivons enfermés dans la gestion commune du temps, de la vie, des obligations de notre devoir d’état. La société nous enferme, maintenant, dans une réalité où il nous est interdit de penser autrement philosophiquement mais aussi religieusement. La diversité de nos personnalités entraîne une diversité de cheminements humains, spirituels, intellectuels, passionnels qui ne sauraient être révélés car cela dérange.

L’aveugle de Jéricho « beaucoup de gens le rabrouaient pour le faire taire » n’est-ce pas ce que la société et parfois des chrétiens bien intentionnés cherchent à faire sous le couvert de la bien-pensance ou d’une charité utilisée pour bâillonner.

Le monde est devenu fou, égoïste, aveugle de lui-même jusqu’à ne plus avoir de regard d’espérance dans le présent, la politique, en l’avenir, la Foi, l’Homme, l’amour. Si l’aveugle de Jéricho voit c’est d’abord par le coeur, l’âme et l’esprit et cela lui permet de reconnaître en Jésus le Messie, le Fils de David, celui qui est son Seigneur. Sa foi lui fait d’entrer dans la confiance, de bondir et même de courir vers Dieu car il voit au-delà de sa cécité physique. Le recouvrement de sa vue n’est que la conséquence de son regard mystique qui reconnaît en Jésus, le Sauveur.

Notre monde a besoin de recouvrer ce regard d’émerveillement sur DIEU, sur l’HOMME, sur le passé, le présent, l’avenir. L’évangélisation-finalité de la mission- pour laquelle nous avons prié cette semaine doit d’abord me concerner, moi, le premier car laïcs pratiquants, prêtres et même consacrés nous avons besoin d’abord de nous convertir -comme le dit le pape François- pour que le monde se convertisse. Le chapelet, la prière, l’Adoration hebdomadaire de Jésus-Hostie en sont les moyens les plus sûrs avec la confession et la messe.

A la question : « que veux-tu que je fasse pour toi ? » fait face une autre question à laquelle nous devons répondre : « Que dois-je faire pour toi, Jésus, pour que l’aveugle que je suis puisse voir ce que Tu attends de moi, Seigneur ! »

Que Dieu vous bénisse et vous garde et que Notre Dame du Rosaire vous comble des grâces de l’Esprit Saint.

Père Didier Lenouvel, Curé