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Dimanche 27 mars 2022,
4ème dimanche du Carême C

vendredi 25 mars 2022, par paroissebonniere

La prière est la lumière de l’âme.


Le bien suprême, c’est la prière, l’entretien familier avec Dieu. Elle est
communication avec Dieu et union avec lui. De même que les yeux du
corps sont éclairés quand ils voient la lumière, ainsi l’âme tendue vers
Dieu est illuminée par son inexprimable lumière. La prière n’est donc
pas l’effet d’une attitude extérieure, mais elle vient du cœur. Elle ne se
limite pas à des heures ou à des moments déterminés, mais elle déploie son activité
sans relâche, nuit et jour.

En effet, il ne convient pas seulement que la pensée se porte rapidement vers Dieu
lorsqu’elle s’applique à la prière ; il faut aussi, même lorsqu’elle est absorbée par
d’autres occupations
comme le soin des pauvres ou d’autres soucis de
bienfaisance
, y mêler le désir et le souvenir de Dieu, afin que tout demeure comme
une nourriture très savoureuse, assaisonnée par l’amour de Dieu, à offrir au Seigneur
de l’univers. Et nous pouvons en retirer un grand avantage, tout au long de notre vie,
si nous y consacrons une bonne part de notre temps.

La prière est la lumière de l’âme, la vraie connaissance de Dieu, la médiatrice entre
Dieu et les hommes.

Par elle, l’âme s’élève vers le ciel, et embrasse Dieu dans une étreinte inexprimable ;
assoiffée du lait divin, comme un nourrisson, elle crie avec larmes vers sa mère. Elle
exprime ses volontés profondes et elle reçoit des présents qui dépassent toute la nature
visible.

Car la prière se présente comme une puissante ambassadrice, elle réjouit, elle apaise
l’âme.

Lorsque je parle de prière, ne t’imagine pas qu’il s’agisse de paroles. Elle est un élan
vers Dieu, un amour indicible qui ne vient pas des hommes et dont l’Apôtre parle
ainsi :
Nous ne savons pas prier comme il faut, mais l’Esprit lui-même intervient pour
nous par des cris inexprimables.

Une telle prière, si Dieu en fait la grâce à quelqu’un, est pour lui une richesse
inaliénable, un aliment céleste qui rassasie l’âme. Celui qui l’a goûté est saisi pour le
Seigneur d’un désir éternel, comme d’un feu dévorant qui embrase son cœur.

Lorsque tu la pratiques dans sa pureté originelle, orne ta maison de douceur et
d’humilité, illumine-la par la justice ; orne-la de bonnes actions comme d’un
revêtement précieux ; décore ta maison, au lieu de pierres de taille et de mosaïques,
par la foi et la patience. Au-dessus de tout cela, place la prière au sommet de l’édifice
pour porter ta maison à son achèvement. Ainsi tu te prépareras pour le Seigneur
comme une demeure parfaite. Tu pourras l’y accueillir comme dans un palais royal et
resplendissant, toi qui, par la grâce, le possède déjà dans le temple de ton âme.

Homélie du Ve siècle


Bon et saint carême à la suite du Christ. Père Didier Lenouvel, curé